Description
L’atelier « phénoménologie pour IHM » se déroulera en deux parties, l’une principalement théorique, l’autre principalement pratique ou appliquée. L’atelier étant prévu pour la totalité de la journée dédiée aux ateliers, la partie théorique aura lieu lors de la première moitié ou de l’intégralité de la session du matin, la partie pratique aura lieu lors de la seconde moitié de la session du matin et/ou de l’intégralité de la session de l’après-midi.
La partie théorique
Pendant la partie théorique, les participants vont se familiariser avec les principes fondamentaux et méthodes de recherche de l’école philosophique de la phénoménologie. Globalement parlant, la phénoménologie est une école qui s’intéresse à l’expérience humaine à la première personne, au sens le plus large du terme qui couvre tant la perception sensible, que la mémoire, l’anticipation, l’imagination, etc., mais aussi des expériences relatives à la pensée, comme l’effectuation de jugements, l’établissement de prémisses ou de conclusions, etc. En outre, la phénoménologie prend en compte ces expériences du point de vue de différents autres aspects pertinents : des aspects concernant différentes sortes de mouvements pouvant être effectués par la personne qui fait l’expérience ; des aspects relatifs aux affections et sentiments (comme l’euphorie, la peur, la tristesse, etc.) ; des aspects concernant les évaluations (comme l’évaluation de quelque chose comme bien, beau, utile, etc.), et bien d’autres. Toutefois, cette expérience humaine à la première personne n’est pas uniquement relatée dans son individualité irréductible – l’expérience, telle que faite par un tel ou un tel –, elle est interrogée dans le but d’en dégager les structures générales, censées être applicables à tout un chacun.
Une attention particulière sera portée aux enseignements du fondateur de la phénoménologie, Edmund Husserl (1859-1938). Concrètement, il sera question de son approche analytique vis-à-vis de l’étude des différents types d’expérience et objets d’expérience, appuyée par des exemples du domaine de l’IHM.
Dans un second temps, seront introduits certains éléments de la méthodologie husserlienne de l’examen des différents types d’expérience et objets d’expérience, en premier lieu, l’exigence d’une « réduction épistémique », ainsi que la procédure dite « de la variation eidétique », ou « de la variation des essences ».
Si le temps le permet, il sera également fait référence au second grand représentant de l’école phénoménologique, Martin Heidegger (1889-1976). Plus particulièrement, nous nous focaliserons sur sa critique de l’approche analytique de Husserl vis-à-vis de l’étude des différents types d’expérience et objets d’expérience, ainsi que du premier élément précédemment mentionné de la méthodologie husserlienne : la réduction épistémique. Seront ensuite présentées les propositions positives que, sur la base de cette critique, Heidegger apporte.
La partie pratique
Lors de la partie pratique, les participants auront l’occasion de s’initier à une ou plusieurs méthodes de recherche empirique qualitative, méthodes qui ont été élaborées partant des enseignements théoriques de philosophes-phénoménologues. Il s’agit de méthodes d’enquête, s’appuyant sur des observations et des entretiens, qui visent à rassembler des données et de les étudier en vue de tirer certaines conclusions descriptives générales. De nombreuses méthodes de ce type ont déjà été conçues et déployées en plusieurs sciences empiriques, comme la psychologie, la sociologie, l’anthropologie et d’autres. Différentes méthodes se fondent sur différentes conceptions théoriques, en provenance de différentes auteurs ou courants phénoménologiques.
La méthode à laquelle il sera porté le plus d’attention est la Descriptive Phenomenological Method, créée par le psychologue américain Amedeo Giorgi (1958). C’est une méthode inspirée de la pensée de Husserl, et qui emploie les deux points de sa méthode précédemment discutées : la réduction épistémique et la variation eidétique. Les participants seront ainsi instruits sur la manière dont, au sein de la Descriptive Phenomenological Method, les deux points en question se traduisent en des procédures concrètes que le chercheur ou chercheuse est invité.e à suivre. Ils auront ensuite l’opportunité de prendre connaissance de plusieurs enquêtes effectuées grâce à cette méthode, plus précisément, des enquêtes touchant aux questions relatives à l’IHM dans le contexte de la santé (par exemple, des enquêtes concernant les Dossiers patients partagés (DPP), des dispositifs médicaux, etc.)
Enfin, en fonction de la diversité du groupe et des souhaits exprimés, les participants seront conviés à esquisser : (1.) ou une enquête portant sur une expérience commune ou habituelle de leur choix (par exemple, l’ivresse, l’accueil d’un enfant, le deuil, etc.), et de la réaliser auprès d’autres participants ; (2.) ou une ou plusieurs enquêtes portant sur des sujets IHM de leur choix.
Si le temps le permet, sera introduite une seconde méthode, la Interpretative phenomenological analysis, à titre de méthode qui prend en compte les critiques heideggeriennes, préalablement indiquées, de Husserl. Dans ce cas, il sera également possible de contraster les enquêtes effectuées grâce à la Descriptive Phenomenological Method avec des enquêtes effectuées grâce à la Interpretative phenomenological analysis, ainsi que de déployer, lors de l’exercice d’esquisse d’enquête, des tenants de cette dernière méthode à côté de ceux de la première.
La partie théorique
Pendant la partie théorique, les participants vont se familiariser avec les principes fondamentaux et méthodes de recherche de l’école philosophique de la phénoménologie. Globalement parlant, la phénoménologie est une école qui s’intéresse à l’expérience humaine à la première personne, au sens le plus large du terme qui couvre tant la perception sensible, que la mémoire, l’anticipation, l’imagination, etc., mais aussi des expériences relatives à la pensée, comme l’effectuation de jugements, l’établissement de prémisses ou de conclusions, etc. En outre, la phénoménologie prend en compte ces expériences du point de vue de différents autres aspects pertinents : des aspects concernant différentes sortes de mouvements pouvant être effectués par la personne qui fait l’expérience ; des aspects relatifs aux affections et sentiments (comme l’euphorie, la peur, la tristesse, etc.) ; des aspects concernant les évaluations (comme l’évaluation de quelque chose comme bien, beau, utile, etc.), et bien d’autres. Toutefois, cette expérience humaine à la première personne n’est pas uniquement relatée dans son individualité irréductible – l’expérience, telle que faite par un tel ou un tel –, elle est interrogée dans le but d’en dégager les structures générales, censées être applicables à tout un chacun.
Une attention particulière sera portée aux enseignements du fondateur de la phénoménologie, Edmund Husserl (1859-1938). Concrètement, il sera question de son approche analytique vis-à-vis de l’étude des différents types d’expérience et objets d’expérience, appuyée par des exemples du domaine de l’IHM.
Dans un second temps, seront introduits certains éléments de la méthodologie husserlienne de l’examen des différents types d’expérience et objets d’expérience, en premier lieu, l’exigence d’une « réduction épistémique », ainsi que la procédure dite « de la variation eidétique », ou « de la variation des essences ».
Si le temps le permet, il sera également fait référence au second grand représentant de l’école phénoménologique, Martin Heidegger (1889-1976). Plus particulièrement, nous nous focaliserons sur sa critique de l’approche analytique de Husserl vis-à-vis de l’étude des différents types d’expérience et objets d’expérience, ainsi que du premier élément précédemment mentionné de la méthodologie husserlienne : la réduction épistémique. Seront ensuite présentées les propositions positives que, sur la base de cette critique, Heidegger apporte.
La partie pratique
Lors de la partie pratique, les participants auront l’occasion de s’initier à une ou plusieurs méthodes de recherche empirique qualitative, méthodes qui ont été élaborées partant des enseignements théoriques de philosophes-phénoménologues. Il s’agit de méthodes d’enquête, s’appuyant sur des observations et des entretiens, qui visent à rassembler des données et de les étudier en vue de tirer certaines conclusions descriptives générales. De nombreuses méthodes de ce type ont déjà été conçues et déployées en plusieurs sciences empiriques, comme la psychologie, la sociologie, l’anthropologie et d’autres. Différentes méthodes se fondent sur différentes conceptions théoriques, en provenance de différentes auteurs ou courants phénoménologiques.
La méthode à laquelle il sera porté le plus d’attention est la Descriptive Phenomenological Method, créée par le psychologue américain Amedeo Giorgi (1958). C’est une méthode inspirée de la pensée de Husserl, et qui emploie les deux points de sa méthode précédemment discutées : la réduction épistémique et la variation eidétique. Les participants seront ainsi instruits sur la manière dont, au sein de la Descriptive Phenomenological Method, les deux points en question se traduisent en des procédures concrètes que le chercheur ou chercheuse est invité.e à suivre. Ils auront ensuite l’opportunité de prendre connaissance de plusieurs enquêtes effectuées grâce à cette méthode, plus précisément, des enquêtes touchant aux questions relatives à l’IHM dans le contexte de la santé (par exemple, des enquêtes concernant les Dossiers patients partagés (DPP), des dispositifs médicaux, etc.)
Enfin, en fonction de la diversité du groupe et des souhaits exprimés, les participants seront conviés à esquisser : (1.) ou une enquête portant sur une expérience commune ou habituelle de leur choix (par exemple, l’ivresse, l’accueil d’un enfant, le deuil, etc.), et de la réaliser auprès d’autres participants ; (2.) ou une ou plusieurs enquêtes portant sur des sujets IHM de leur choix.
Si le temps le permet, sera introduite une seconde méthode, la Interpretative phenomenological analysis, à titre de méthode qui prend en compte les critiques heideggeriennes, préalablement indiquées, de Husserl. Dans ce cas, il sera également possible de contraster les enquêtes effectuées grâce à la Descriptive Phenomenological Method avec des enquêtes effectuées grâce à la Interpretative phenomenological analysis, ainsi que de déployer, lors de l’exercice d’esquisse d’enquête, des tenants de cette dernière méthode à côté de ceux de la première.